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 Ã‰p. 8 - Désillusion Voir le sujet suivant
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Leeloo
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Message Posté le : Dim 24 Sept 2006 à 15:24 Répondre en citantRevenir en haut

Cela faisait une semaine qu'Erin était décédée. Lex ne quittait plus le manoir. Clark lui rendait visite tous les jours et le poussait à sortir. Mais, Lex n'avait pas le coeur à la fête. Il en voulait énormément à son ami d'oublier si rapidement cette soeur qu'il disait aimer. Lui savait ce que c'était d'aimer. Il aimait Erin. Il aimerait toujours qu'elle. Quoi qu'elle avait pu dire, il n'y aurait de place dans son coeur que pour elle. Clark entra dans le bureau de son ami et le regarda en secouant la tête. Lex était encore saoul comme à chaque fois. Il vit son ami lui porter un toast et vider d'un trait son verre.
« Lex, arrêtes bon dieu ! Regardes dans quel état tu es ?
- Oh, lâches-moi Clark ! Tu n'as aucun coeur. Erin est plus là et toi... Au fait, qu'est-ce que tu fais en ce moment ?
- Une chose que tu devrais faire : reprendre le contrôle de ta vie coûte que coûte.
- Le contrôle de ma vie ? Mais, ma vie c'est plus rien. Erin est...
- Lex ! J'en ai marre. Tu crois qu'elle apprécierait ce que tu es devenue. Comment tu croirais qu'elle réagirait si elle te voyait là tout de suite.
- Je ne serai pas dans cet état si elle était encore là », ronchonna-t-il en se versant un nouveau verre.

Clark lui arracha des mains et le vida par la fenêtre.
« Tu as assez bu comme ça !
- Sors de chez moi, Clark. Je ne veux plus te voir. »

Lex lança dans sa direction la bouteille de scotch qu'il tenait encore à la main. Clark esquiva la bouteille et sortit de la pièce sans se retourner.



Il n'y avait pas beaucoup de monde dans les rues de Smallville lorsque Colin sortit de sa voiture. Il s'était garé juste devant la banque. Il ouvrit la porte et fut surpris de découvrir qu'il y avait cinq personnes. Monsieur Jenkins, qui venait poser sa paie ; Lana, Chloé et Pete, qui venaient déposer la recette du Talon et Madame Kent, qui venait retirer du liquide. Toutes ses personnes, il les connaissait. Il aperçut au coin de l'oeil, le vigile qui faisait le guet à l'entrée. Comme tout avait changé depuis l'arrivée des Luthor en ville. Avant, il n'y avait pas de vigile dans cette banque. Et surtout avant, ses parents étaient encore en vie. Il retira de sous sa veste son fusil de chasse et tira un coup en l'air.
« Tout le monde à terre, c'est un hold-up ! » cria-t-il en visant Lana.

Ils se couchèrent tous au sol, face contre terre. Le vigile avait dégainé son arme et le pointait sur Colin.
« Tout doux, mon gars ! Tu poses ton arme et tu te calmes ! »

Colin se mit à avoir de violents tremblements.
« Il fait une crise d'épilepsie. Aidez-moi à le stabiliser. »

Martha se leva et courut vers Colin. Celui-ci tournait sur lui-même à une vitesse folle en se tenant la tête. Le béton de la banque commençait à s'effriter sous ses pieds. Le vigile prit peur et arma son pistolet. Colin hurlait de douleur. Sa tête le lançait. Tout tournait autour de lui. Il vit le revolver s'approcher de Martha. Il crut que le vigile allait lui tirer dessus. Il attrapa l'arme et le coup partit. Pete hurla sous l'effet de la douleur. La balle avait perforé sa cuisse. Le vigile chuta à terre, inconscient. Martha courut vers Pete.
« Lana, passes-moi ton bandana. Il faut arrêter l'hémorragie. »

Lana ne pouvait quitter des yeux Colin. Il tournait toujours sur lui-même. Les murs vibraient. Une crevasse au sol se formait. De plus en plus profonde. Martha la rappela à l'ordre. Elle lui tendit le bandana. Ses yeux se redirigèrent vers Colin. Ses tremblements ralentirent pour enfin s'arrêter. Il était à bout de souffle. Chloé pleurait, recroquevillée dans son coin. Lana s'approcha en rampant d'elle et la serra dans ses bras. Elle espérait que Clark avait entendu les coups de feu et qu'il viendrait vite.



Clark n'avait pas entendu les coups de feu. Il était absorbé dans ses pensées. Lex filait un trop mauvais coton. Il fallait qu'il l'aide mais il ne savait pas comment. Il rentra chez lui et découvrit son père dans la grange. Il réparait le tracteur une nouvelle fois.
« Papa, je suis inquiet pour Lex.
- Pour quelle raison ?
- Il boit beaucoup trop depuis la mort d'Erin.
- Erin nous manque à tous. Tu dois laisser Lex faire son deuil. Il y arrivera avec le temps la douleur s'estompera. Il est jeune. Il rencontrera une nouvelle fois l'amour.
- Si tu le dis. »

Clark monta l'escalier et s'écroula sur le canapé. Son père avait peut-être raison. Peut-être qu'un jour, une jeune femme lui fera tourner la tête. Au loin, Clark entendit les sirènes de police. Il se redressa sur un coude.
« Papa, il se passe quelque chose en ville.
- Quoi ? »

Clark dévala l'escalier et sortit en trombe de la grange. Son père, sous l'effet de la super-vitesse, faillit tomber.



Lex était avachi dans son fauteuil derrière son bureau. Il se prit la tête dans les mains et pleura doucement. Il était tellement malheureux. Il aurait aimé lui dire toutes ses choses qui lui prenaient le coeur. Il l'avait tant aimé et jamais montré. Il s'assoupit et rêva d'elle. Ses cheveux flottant dans le vent lors de leur pique-nique près du lac. Leur premier baiser lors de leur rendez-vous galant au Talon. Il n'avait jamais été plus loin qu'un baiser. Il aurait tellement voulu la contempler nue. Faire glisser ses doigts le long de sa peau douce. Il avait eu tellement envie d'elle toutes ses nuits qu'il en avait mal. Il ne lui fera jamais découvrir l'amour charnel. Elle ne connaîtrait jamais le plaisir qu'un homme pouvait produire à une femme. Il s'en voulait d'avoir tout gâcher entre eux lorsque les clones avaient envahis Smallville. Que deviendrait-il sans elle ? Il ne pouvait pas continuer à vivre c'était au-dessus de ses forces.

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Message Posté le : Sam 14 Oct 2006 à 14:21 Répondre en citantRevenir en haut

Clark stoppa net. Les voitures du shérif obstruaient la rue.
« Shérif, que se passe-t-il ? Cria-t-il pour couvrir le bruit de la rue.
- Une prise d'otages.
- Qui est dans la banque ?
- Colin Murray. Il tient tout le monde en joug.
- Combien d'otages ?
- Cinq. »

Clark utilisa sa super vision. Ce qu'il découvrit ne lui plaisait pas. Sa mère, Lana, Chloé et Pete faisaient partie des otages. Pete était blessé à la jambe en plus.
« Il y a un blessé, shérif ?
- Comment sais-tu ça, toi ?
- A l'ambulance garée là-bas.
- Non, c'est juste en prévision. »

Clark savait que le shérif mentait. Il s'avança d'un pas mais un des adjoints le fit reculer.
« Vous avez commencé les négociations ?
- Oui, mais il ne veut parler qu'à Lex Luthor. »

La réponse se fit un chemin dans sa tête. Lex. Mais pourquoi Colin voudrait parler à Lex ?



Jonathan se gara devant la grille du cimetière. Il sortit de la voiture et se dirigea d'un pas calme vers la tombe de sa fille. Ethan s'y trouvait. Il frappa le dos du jeune homme d'une tape amicale.
« Bonjour, Monsieur Kent.
- Bonjour, Ethan. Tu n'es pas en cours aujourd'hui ?
- Non. Pas aujourd'hui. Je voulais rendre une petite visite à Erin. »

Un moment de silence passa. Gêné, Ethan se retourna et s'éloigna. Jonathan s'accroupit devant la tombe et déposa un bouquet de roses blanches. Les fleurs préférées de sa fille.
« Tu sais Ethan ! Je m'en veux tellement ! »

Le jeune homme s'arrêta net.
« Pourquoi, Monsieur Kent, vous n'y êtes pour rien ?
- Je m'en veux car la dernière chose que je lui ai dit est de quitter la maison. J'ai mis ma fille unique à la porte de chez nous.
- Monsieur Kent, il ne faut pas vous en vouloir.
- J'avais tellement de choses à lui dire.
- Erin savait que vous l'aimiez, vous et Madame Kent. Elle ne vous en voulait pas.
- Comment peux-tu le savoir, Ethan ?
- Je la connaissais suffisamment. Elle était incroyable. Toujours prête à aider les autres. Je l'aimais beaucoup. Et elle vous aimait aussi, Monsieur Kent. Elle continue de vivre dans le coeur de chacun de nous. »

Ethan se tut. Jonathan le regardait les larmes aux yeux. Il avait été trop loin. Il lui avait brisé le coeur. Il s'en voulait à mort. D'un coup, Jonathan le serra dans ses bras.
« Merci, Ethan. »



Colin tira les rideaux légèrement pour regarder par la vitre. Les hommes du shérif avait pris possession de la rue. Aucune issue possible. Il fit signe à Lana de s'approcher. Il se positionna derrière elle et ouvrit la porte de la banque. Il savait que de cette manière, les tireurs embusqués sur les toits des magasins n'auraient aucun angle de tir possible.
« Si, Lex Luthor n'ait pas arrivé dans une demi-heure. J'abats le premier otage. Et ce sera le joli visage de Lana qui s'étalera sur le mur. C'est bien compris. »

Lana tournait des yeux affolés dans toutes les directions. Elle croisa le regard de Clark. Il était là. A quelques mètres d'elle. Elle lui fit un pale sourire. Elle le vit s'avancer.
« Prends-moi à sa place, Colin ! Hurla-t-il.
- Mais, je me fous de toi, Clark. Celui que je veux c'est Lex. J'ai un compte à régler avec lui.
- Non, Clark. Ne fais pas ça ! cria Lana.

Colin la frappa derrière la tête avec son fusil. Elle s'évanouit dans les bras de son ravisseur. Il la traîna en arrière et referma la porte sous les yeux de Clark, qui était dans une rage folle.
« Espèce de salopard ! Ne t'avises plus jamais de la toucher. »



Anderson faisait les cent pas dans le bureau. Le docteur Allen perdait la tête. Il voulait a tout pris sa vengeance sur les Luthor. Il devenait incontrôlable. Il possédait une force surhumaine depuis l'explosion de son laboratoire. Explosion due en partie à Justin Miller. Le docteur Allen entra dans la pièce d'un pas traînant.
« Anderson ? Que se passe-t-il ?
- Votre plan se déroule très bien pour le moment. Vous ferez d'une pierre deux coups. Le shérif Miller est au premier plan et Lex ne devrait pas tarder à arriver.
- Lex, le bon samaritain, viendra probablement sauver ses amis. Colin était un bon spécimen. Dommage qu'il doive mourir.
- Mais, vous ne m'aviez jamais parlé de ça, Allen.
- Je ne vous dis pas tout. »

Accablé, Anderson s'assit dans le fauteuil. Colin avait suivit un programme spécial. Les laboratoires Lewis & Lee avait créé une drogue qui décuplait les forces de n'importe quel être humain. Mais, elle avait des effets secondaires. Chez ce sujet, ça occasionnait de violents maux de tête qui l'empêchait de contrôler ses gestes et ses pensées. Le docteur Allen avait tout manigancé dans l'ombre. Il avait contacté lui même la famille Murray et les avait convaincu de suivre le traitement offert par la Luthorcorp. Les parents n'avaient pas supporté le traitement et étaient morts peu de temps après. Colin vouait une haine féroce à l'encontre de Lex. Allen s'était servi de cette rage à ses fins personnelles. Anderson n'en pouvait plus de tous ses morts sur sa route. Tant de mort pour la folie d'un seul homme.

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Message Posté le : Sam 14 Oct 2006 à 14:24 Répondre en citantRevenir en haut

Clark entra en trombe dans le bureau de Lex. Celui-ci, étonné, se retourna et dévisagea son ami.
« Je croyais d'avoir dit de partir.
- Je suis revenu. »

Lex tituba jusqu'à la console où était posé la carafe de scotch. Il s'en servit un verre. Clark fit un pas vers lui, la main en avant pour saisir le verre. Lex, plus rapide mais complètement éméché, voulut esquiver le geste de Clark. Il s'emmêla les pieds et tomba au sol. Le contenu du verre se répandit sur sa chemise et son pantalon. Il essaya tant bien que mal de se relever mais n'y arriva pas. Clark le regardait avec colère. Il lui tendit la main mais Lex la refusa d'un air revêche.
« Je n'ai pas besoin de toi. Je t'ai déjà dit de partir. Mais Clark n'en fait qu'à sa tête comme d'habitude. Je ne veux pas de ta pitié.
- Mais, je ne te la donne pas, Lex.
- Et bien, pourquoi es-tu là alors ? »

Lex s'accrocha au canapé et se hissa pour se relever. Une fois sur ses pieds, il se resservit un verre tout en regardant Clark qui bouillonnait de rage.
« Pourquoi tu fais ça, Lex ?
- Je fais quoi ?
- Te détruire ?
- Je me détruits pas. Je bois un verre.
- Tu en es à ton combien depuis que je suis parti ?
- J'ai pas compté. »

Ils se jugèrent du regard un long moment. Clark se racla la gorge et se tourna vers la fenêtre. Il regarda le jardin s'étendre au-dehors. Il vit Erin courir en riant entre les arbres poursuivit par Lex. Ils tombèrent sur la terre sèche tout en s'embrassant. Il secoua la tête à tous ses souvenirs. Il avait mal de penser à sa soeur. Les larmes lui piquaient les yeux. Il ne pouvait pas se retourner vers son ami. Il ne partageait pas sa peine. Ni avec ses parents, ni avec Lana et encore moins avec Lex Luthor. La peine qu'il ressentait ne vivait qu'en lui. Erin vivrait à tout jamais dans le fond de son coeur. Lex posa sa main sur son épaule. Clark se retourna vivement, surpris. Des larmes perlaient dans les yeux gris de son ami.
« Elle me manque tellement, Clark.
- Je sais. »

Il n'avait pas besoin d'en rajouter. Ils se communiquaient leurs peines respectivement. Lex ouvrit la fenêtre et vida son verre dans les buissons.
« Tu as raison ça ne la fera pas revenir. »

Clark souriait intérieurement. Mais ce n'était pas pour cette raison qu'il était venu.
« Lex, avales un café serré et suis-moi.
- Pourquoi ?
- Ma mère, Lana, Chloé et Pete sont en danger. Ils ont été pris en otages.
- En otages ? Mais où ?
- Tu n'as pas écouter les informations aujourd'hui ? Ils ne parlent que de ça ? »

Clark attrapa la télécommande sur le bureau et alluma la télévision. Une journaliste apparut à l'écran.
« Depuis neuf heures ce matin, un jeune homme de 18 ans a pris en otages cinq personnes. Il refuse de les relâcher tant que Lex Luthor ne sera pas présent...
- Ne perdons pas de temps, » s'exclama Lex.



Jonathan arrêta sa voiture devant le parage de police. Il sortit de son véhicule et interpella le shérif pour qu'il le laisse passer. Le shérif fit un signe à un de ses adjoints et Jonathan courut vers lui.
« Samuel, il paraît qu'il y a eu un coup de feu. Dis-moi que ma femme n'a rien ?
- Tu sais très bien que je ne peux rien te dire.
- Si il arrive quoique se soit à Martha, tu en subiras les conséquences.
- Je sais que tu souffres de la perte de ta fille mais Jonathan ne fais rien que tu puisses regretter. »

Avant qu'il puisse répondre, la voiture de Lex se gara. Le shérif s'éloigna pour se porter à la rencontre du milliardaire.
« Merci d'être venu, Monsieur Luthor, déclara le shérif en lui serrant la main.
- Je ne vois pas trop ce qu'il me veut mais ce sont mes amis qu'il retient alors c'est normal que je sois présent. »

Lex suivit le shérif. Il salua d'un signe de tête Jonathan. Le shérif attrapa un haut parleur qui était posé sur le capot de sa voiture.
« Colin, Monsieur Luthor est là. Relâchez les otages. »

La porte de la banque s'ouvrit doucement. Chloé apparut, un pistolet braqué sur sa tempe droite. Lex arracha le haut parleur des mains du shérif.
« Je ne relâcherai pas les otages, cria Colin.
- Pourquoi m'avoir fait venir dans ce cas-là ?
- Comme si tu ne le savais pas ?
- Non, vraiment je ne le vois pas. »

Lex posa le haut parleur et retira sa veste.
« Je vais avancer doucement. Je ne suis pas armé comme tu peux le voir. Je vais entrer pour que l'on parle un peu. Rien que toi et moi. »

Colin recula tandis que Lex avançait doucement vers la porte, les mains en évidence. Clark, le ventre noué, regardait son ami se jeter dans la gueule du loup. Lex disparut à l'intérieur de la banque et la porte se referma dans un claquement sec. Clark prit conscience que plus personne ne respirait. Ils attendaient. Mais lui n'attendrait pas de perdre encore quelqu'un.

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Message Posté le : Sam 14 Oct 2006 à 14:27 Répondre en citantRevenir en haut

Allen était devant son poste de télévision. Il regardait les nouvelles. Il exultait de voir le piège se refermer sur Lex. Il y entrait tête baissée. Les dents de fer n'allaient pas tarder à écraser son pire ennemi, Lionel Luthor. Sans son fils, il ne serait plus rien. Allen voulait le faire souffrir au plus haut point. Il avait déjà tué sa femme maintenant son fils périrait dans très peu de temps. Cette garce d'Erin Kent ne ferait plus tout capoter vue qu'elle était morte. Il tenait enfin sa vengeance. Rien ni personne ne viendrait contrecarrer son plan démoniaque. Son rire lugubre retentit dans toute la pièce. Son majordome se tassa dans un coin sombre, mort de peur.



Martha caressait les cheveux de Lana, toujours inconsciente. Elle regarda Lex entrer dans la banque. Elle sursauta quand la porte se referma. Colin attrapa Chloé par les cheveux et l'envoya valdinguer contre le comptoir. Lex serra les poings de rage. Il devait contenir sa fureur. Il parcourut du regard la pièce. Pete était blessé à la jambe.
« Je suis là. Tu peux relâcher les autres. C'est moi que tu voulais, déclara-t-il.
- Les autres peuvent mettre utiles. Ta vie n'a aucune valeur pour les gens de cette ville. Tu as amené avec toi la mort et la douleur.
- La mort ? La douleur ?
- A cause de toi, mes parents sont morts dans d'atroces souffrances.
- Tes parents ? Je ne les connais même pas.
- Mensonges ! » hurla Colin en braquant son arme sur la tête de Lex.

Lex leva les mains. La tête de Colin se mit à tourner. Le cri qu'il poussa était celui d'un chien aux abois. Il souffrait le martyre. Il se mit à tourner sur lui-même à une vitesse folle. Lex le regardait bouche bée. Le pistolet tremblait dans les mains de Colin. Lex fit signe à Martha et aux autres de se lever et de courir vers la porte. Colin ne contrôlait plus ses gestes. Un premier tir partit et atterrit juste au-dessus de la tête de Martha qui portait Lana dans ses bras. Lex se jeta sur Colin et un deuxième tir partit en direction de la fenêtre. Sous l'impact du projectile, la vitre explosa. Au-dehors, les hommes du shérif hurlaient. Ils virent la porte s'ouvrir et s'apprêtèrent à faire un carton. Martha passa en premier.
« Ne tirez pas ! hurla-t-elle.



Clark se trouvait sur le toit de la banque. Il avait grimpé le long de la gouttière sans se faire voir. Le sol, sous ses pieds , s'était mis à vibrer. Le cri de Colin lui avait glacé le sang. Il devait se dépêcher avant qu'il y ait un autre blessé. La porte était verrouillée par un cadenas. Il le prit dans sa main et l'envoya au loin. Il passa la porte et se retrouva dans un long couloir. Il utilisa sa vision X pour se repérer. Le premier coup de feu le surpris. Il courut vers l'escalier qu'il descendit à toute vitesse. Il vit Lex lutter au corps à corps avec Colin. Une deuxième détonation se fit entendre. Sa mère et ses amis passèrent la porte en criant. Chloé soutenait Pete. Martha portait Lana. Monsieur Jenkins tirait par le bras le vigile, sonné. Tout ce petit monde était sauvé. Restait Lex.



Lana ouvrit les yeux péniblement. Elle essaya de tourner la tête mais une douleur lancinante derrière le crâne l'en dissuada. Des bruits de pas lui provenait de l'extérieur. A l'hôpital. C'est là qu'elle se trouvait. Elle se redressa doucement dans son lit au prix d'un énorme effort sur elle. Tout son corps était ankylosé. Il n'y avait pas une seule parcelle de sa peau qui ne souffrait pas. Martha entra dans la petite chambre avec un grand sourire.
« Comment te sens-tu ?
- Pas mal ! Pour quelqu'un qui a prit un manche de fusil sur la tête.
- J'ai parlé avec le médecin. Tu t'en tire avec une légère commotion cérébrale. Il te garde en observation 48 heures.
- 48 heures ? C'est une blague. Et où est Clark ?
- Il ne va pas tarder, Lana. Il faut que tu te reposes. »

Martha s'assit au bord du lit qui grinça légèrement. Elle caressa les cheveux de la jeune fille, comme une mère savait si bien le faire. Lana se laissa aller contre l'épaule de Martha. Elle se sentait si bien. Un léger coup sur la porte les fit se redresser. Chloé se tenait là et les regardait avec un léger sourire sur les lèvres.
« Il y a une petite place pour moi, murmura-t-elle.

Martha ouvrit grand les bras et Chloé s'y réfugia. Lana, quant à elle, se mit à rire et à pleurer à même temps sous le coup de la douleur.
« Nous avons l'air maligne toutes les trois sur ce petit lit, s'exclama en riant à son tour Martha.
- Oui, mais ça fait tellement de bien », répliqua Chloé.



Lex donna un coup de poing dans la mâchoire de Colin. Ce dernier tomba au sol et se tordit dans tous les sens. Lex leva les yeux et rencontra ceux de Clark.
« Comment tu es entré ? demanda Lex.
- Par le toit. »

Les vibrations cessèrent et Colin se remit sur pieds. Il pointa son fusil sur Clark. Il était prêt à tirer. Lex se positionna devant son ami pour le protéger.
« Colin, laisse sortir Clark. C'est moi que tu veux !
- Lex, ne fais pas ça ! Cria Clark.
- Tais-toi, Clark ! Je dois le faire. J'ai déjà perdu Erin. Je ne te perdrai pas non plus. »

Il fit face à Clark et posa ses deux mains sur ses épaules.
« Clark, il faut que tu sortes.
- Non, je ne te laisserai pas risquer ta vie pour moi. C'est hors de question.
- Tu es aussi têtu que ta soeur pouvait l'être. Et regardes où ça la menée.
- Je ne laisserai plus personne risquer sa vie pour moi, hurla Clark. Ma soeur est morte en voulant me sauver. Je ne ferai pas la même erreur avec toi.
- Mais Clark, je n'ai pas besoin d'être sauvé. Toi, si. »

Ils se faisaient front. L'un hurlait sa peine et sa colère pour la première fois. L'autre risquait sa vie pour retrouver celle qui l'aime. Les yeux de Colin passaient de Clark à Lex.
« Tu vas payer Luthor pour les malheurs que tu as amené sur notre ville.
- De quel malheur tu parles Colin ?
- A cause de lui, mes parents sont morts. »

Clark jeta un regard en biais à Lex. Il ne comprenait pas. La société de Lex avait amené du travail dans la ville. Lex n'avait pas l'étoffe d'un assassin. Il ne pouvait pas croire ce qu'il entendait. Lex fit un pas vers le fusil.
« Je ne connais même pas tes parents. Je ne te connais même pas. Comment aurai-je pu les tuer ?
- Je vois bien ce que tu essaie de faire, répliqua Colin, excédé. Mais, tu ne m'auras pas. Je sais que c'était toi qui était derrière ce projet. Vous m'avez transformé en monstre et avez tué mes parents.
- En monstre ? Comment aurai-je pu te transformer en monstre ?
- Avec tes injections de produits vert. C'est à cause de toi et de tes satanées piqûres que maintenant j'ai de violents maux de tête. Tu mérites de mourir, Luthor, pour ce que tu m'as fait endurer. A moi et à ma famille. »

Il arma le fusil et le braqua sur Lex. Clark avança d'un pas et toucha le bras de son ami.
« Réfléchis, Lex. Je t'en supplie. Je sais que tu n'as rien fait. Tu n'es pas un assassin. »

Lex ne répondit pas. Il regardait la personne qui tenait le fusil.
« Si tu crois vraiment que j'ai tué ta famille alors je n'ai qu'une chose à te dire : Tire.
- Lex, arrêtes ! Je t'en supplie ! hurla Clark. Colin ne fais pas ça ! »

Clark ne quittait pas des yeux Colin. Il raffermit sa poigne sur le bras de Lex lorsqu'il vit Colin appuyer doucement sur la détente.



Les hommes du shérif entendirent la détonation. Ils se tassèrent tous derrière leur voiture pour se mettre à l'abri. Un seul coup de feu. Ils savaient tous qu'il ne restait dans la banque que Colin et Lex. Jonathan voulut se relever mais le shérif l'en dissuada.
« Nous saurons bientôt lequel des deux est mort », déclara simplement Miller.

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Message Posté le : Sam 14 Oct 2006 à 14:29 Répondre en citantRevenir en haut

Clark plaqua Lex au sol au moment où le coup de feu retentissait. La balle transperça la veste en jeans de Clark avant de finir sa course dans le mur derrière eux. Colin cria de rage d'avoir manqué sa cible. Il voulut recharger son arme mais Clark se précipita sur lui et le fit tomber au sol. Lex, un peu sonné, se redressa légèrement.
« Pourquoi tu as fait ça, Clark ?
- Il allait te tuer. Je ne pouvais pas laisser faire ça.
- J'ai perdu tout ce qui avait de l'importance à mes yeux.
- Erin est morte, Lex. Nous sommes encore en vie. Tu as encore des amis qui tiennent à toi. »

Tout en prononçant ses paroles, Clark secouait Lex par les épaules. Colin en profita pour se relever et rattrapa son fusil.
« Tu dois mourir, Luthor.
- Colin, tu arrêtes ton cirque maintenant. Lex n'a pas tué ta famille.
- Mensonge ! hurla-t-il.
- Qui te dit que ce n'est pas moi ?
- Erin t'aimait. Elle n'aurait jamais donné son coeur à un meurtrier. »

Lex s'écroula sur le sol, la tête dans les mains. Erin. Rien que t'entendre son prénom lui causait une déchirure au niveau du coeur. Il ne pourrait jamais s'en remettre. Il avait tellement mal. Elle lui manquait tellement. Clark s'agenouilla près de lui.
« C'était ma soeur, Lex. Je l'aimais plus que tout. Nous ferons notre deuil ensemble, Lex. C'est ce qu'elle aurait voulu. »

Clark tendit la main à son ami et l'aida à se relever. Ils se retournèrent vers Colin qui les dévisageait.
« Colin, je n'ai pas tué tes parents. Je ne comprends pas pourquoi tu penses une chose pareille. »

Colin sortit un morceau de papier de sa poche et le tendit à Lex. Ce dernier le déplia soigneusement et se mit à le lire à haute voix.
« La Luthorcorp recherche des volontaires pour une expérience de la plus haute importance. Bon salaire en prime.
- La Luthorcorp ? Lex, tu es au courant de quelque chose ?
- Ma société ne fait aucune recherche sur les personnes vivantes. C'est tout ce que je peux te dire. Je ne me sers pas de cobayes.
- Peut-être que c'est un de tes salariés qui effectue ce travail ? » demanda Clark.

Lex regarda longuement Clark, pensif. Un long silence s'était abattu sur la banque.
« Tu te souviens de l'endroit où l'on t'a conduit ? Demanda Lex à Colin.
- Oui, parfaitement. C'était un grand entrepôt avec le logo de Luthorcorp.
- Où se trouve-t-il ?
- Près du... »

Colin s'arrêta net de parler. La bouche ouverte. Les yeux dans le vague. Il s'écroula aux pieds des deux hommes. A la porte de la banque, le shérif Miller tenait dans sa main un pistolet encore fumant. Colin était mort d'une balle dans le dos. Lex, fou de rage, se dirigea vers le shérif.
« Pourquoi avez-vous tiré ?
- Il vous menaçait de son fusil, répliqua-t-il sèchement.
- Pourquoi maintenant ? »

Le shérif se détourna sans répondre. Lex le rattrapa par le bras. Miller se dégagea d'un geste brusque.
« Je vous ai sauvé la vie, Monsieur Luthor.
- Cela m'étonnerai ! » s'exclama Lex, les yeux luisant de colère.



Clark entra dans la chambre de Lana. Celle-ci contemplait les derniers rayons de soleil par la fenêtre.
« Mon amour », dit-il en se précipitant pour la prendre dans ses bras.

Elle s'y réfugia avec bonheur. Cela faisait tellement de bien d'être dans les bras de l'homme que l'on aimait. Ils s'embrassèrent tendrement tout en se serrant très fort l'un contre l'autre. Il s'allongea près d'elle sur le lit et l'attira à lui.
« Je resterai avec toi cette nuit. Et toutes les autres qui suivront. Si tu veux bien de moi ?
- Je t'ai déjà répondu à cette question, Clark ? Je te veux pour la vie. »

Ses quelques mots n'avaient été que murmures. Les plus joli mots que Clark espérait entendre. Lana reposa sa tête sur l'épaule de Clark. Ils restèrent un long moment sans parler. Tout était dit. Leur décision était prise. Rien ne les ferait plus reculer. Ils avaient toute la vie devant eux. Une vie d'amour et de bonheur.



Le shérif Miller composa un numéro de téléphone. Il tapota de ses doigts le bois de son bureau au rythme des sonneries.
« C'est moi... C'est fini... Il est mort... Je sais. Je n'aurai pas du le tuer... Mais... Mais... Il allait tout dévoiler... Oui. A Luthor et à ce péquenot de Kent... C'est mon prochain sur la liste ne vous inquiétez pas... »

Il raccrocha et s'adossa à son fauteuil les mains jointes. Tout serait bientôt terminé. Il sourit devant le plan diabolique qui se dessinait dans sa tête.



Lex, assis dans son canapé en cuir noir, regardait sans la voir la bouteille de scotch. Il était perdu dans ses pensées. Qui pouvait bien lui en vouloir à ce point ? Quel être diabolique se cachait derrière tout ça ? Un mouvement derrière lui le fit sortir de ses pensées. Il se retourna. Personne. Il avait probablement rêvé. Il se leva et se dirigea vers son bureau. Une lame vient se poser contre sa gorge. Il voulut se retourner mais la lame entailla légèrement sa peau. Une goutte de sang perla sur sa peau.
« Je serai vous, Monsieur Luthor, je ne bougerai pas, murmura une voix féminine.
- Vous savez qui je suis. Je peux savoir qui vous êtes ?
- Chaque chose en son temps, Monsieur Luthor. Je vous donne un avertissement. Un seul. Mêlez-vous de vos affaires.
- Comment ça ?
- Ne cherchez pas à découvrir la vérité. Vous ne savez pas ce qui vous attend au bout du chemin.
- Eh bien, dites-le moi. »

La lame se retira soudainement de sa gorge. Il se retourna. La femme n'était plus là. Elle avait laissé derrière elle un doux parfum de mûres sauvages. Il sortit en trombe de son bureau. Aucune trace d'elle. Elle s'était comme évaporée dans les airs.



Fin de l'épisode.

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